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• 1350; de collège1 ♦ Relig. Qui a rapport à un collège (de chanoines). Chapitre collégial. Église collégiale, qui, sans être cathédrale, possède un chapitre de chanoines. — Subst. Une collégiale.2 ♦ Qui est exercé par un groupe, collectivement. Pouvoir collégial. Direction collégiale. Juridiction collégiale.3 ♦ Région. (Québec) Cours collégial, ou n. m. un collégial : cours de formation générale et professionnelle, situé entre le secondaire et l'université. ⇒ cégep.collégial, ale, auxadj. et n. m.d1./d adj. Qui est fait, assuré par un collège, en commun. Direction collégiale.d2./d n. m. (Québec) Cours de formation générale et professionnelle, de niveau post-secondaire. Le collégial mène à l'université ou au marché du travail.— adj. Cours collégial: V. cégep.I.⇒COLLÉGIAL1, IALE, IAUX, adj.A.— Relatif à un collège de chanoines (cf. collège1 A).1. Église collégiale ou, p. ell., collégiale. Église qui, sans être le siège de l'autorité épiscopale, possède cependant un chapitre de chanoines. L'abbaye de Saint-Maur venant d'être érigée en collégiale par le Pape (...) les religieux y avaient état de chanoines (A. FRANCE, Rabelais, 1924, p. 114) :• L'église collégiale de Francfort, dédiée à saint Barthélemy, se compose d'une double nef-croisée du quatorzième siècle, surmontée d'une belle tour du quinzième malheureusement inachevée.HUGO, Le Rhin, 1842, p. 258.2. Chapitre collégial. Collège de chanoines établi dans une collégiale, et non dans une cathédrale.B.— Mod. [En parlant d'un mode de gouvernement ou d'administration] Où le pouvoir de décision n'est pas exercé par un chef unique, mais par un conseil généralement restreint dont les membres possèdent des pouvoirs égaux. Direction collégiale. La forme collégiale étant, pour tous les états, celle du pouvoir, nous aiderions à nous faire reconnaître en l'adoptant pour nous-mêmes (DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, p. 219).Prononc. et Orth. :[
], plur. [-
]. Transcrit avec [ll] double ds LAND. 1834, BESCH. 1845, alors que FÉR. 1768 souligne qu'on ne prononce qu'un l. À comparer avec collège, dans lequel ces dict. transcrivent [l] simple. Admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. V. collégial2. Fréq. abs. littér. :27.
DÉR. 1. Collégialement, adv. D'une façon collégiale (cf. supra B). Le cabinet se réunit collégialement et exerce des attributions collégiales notamment pour exercer sa politique générale (G. VEDEL, Manuel élémentaire de dr. constitutionnel, 1949, p. 444). — 1re attest. (Rym., 2e éd., XIV, 228 ds GDF. Compl.); de collégial1, suff. -ment2. 2. Collégialité, subst. fém. a) Système de gouvernement d'un État, de direction d'une société de caractère économique ou d'une administration, où les décisions émanent d'un organe collectif dont les membres ont des pouvoirs égaux. Le contreseing est (...) à la fois l'expression de la solidarité de l'exécutif (président, premier ministre et ministres), le signe de la collégialité du gouvernement et un système de protection des zones de compétences (G. BELORGEY, Le Gouvernement et l'admin. de la France, 1967, p. 108). Attesté ds Lar. encyclop.-Lar. Lang. fr., DUB., GILB. 1971. b) Spéc., relig. catholique. Principe selon lequel l'épiscopat réuni en collège, dans l'unité avec le souverain pontife, jouit du pouvoir plénier et suprême sur l'Église universelle. Attesté ds Lar. encyclop. Suppl. 1968-Lar. Lang. fr., QUILLET Suppl. 1971. — []. — 1re attest. 1961 (Lar. encyclop.); de collégial1, suff. -ité.
BBG. — GIRAUD (J.), PAMART (P.), RIVERAIN (J.). Mots dans le vent. Vie Lang. 1970, p. 95. — MELLOT (J.). En relisant le Lutrin. Vie Lang. 1972, p. 651. — WEHRLIN (É). Le Nouv. lang. de l'Église. Vie Lang. 1972, pp. 155-156.II.⇒COLLÉGIAL2, IALE, IAUX, adj.Vx. Relatif à un collège d'enseignement secondaire (cf. collège2 A). Cette espèce d'humus collégial, mêlé sans cesse à la boue que nous rapportions des cours, formait un fumier d'une insupportable puanteur (BALZAC, Louis Lambert, 1832, p. 52). Les salons littéraires [avec Baudelaire, etc.] ont pris un vague aspect collégial, on « y parle littérature » à mi-voix avec un infini respect (SARTRE, Situations II, 1948, p. 168).Rem. 1. Attesté ds Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, LITTRÉ, GUÉRIN 1892, Lar. 19e, Lar. Lang. fr. 2. Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845 attestent le dér. collégialement (vx, péj.) au sens de : à la façon du collège ou des collégiens.Prononc. Cf. collégial1. Étymol. et Hist. 1. 1350 collegïaus eglises (G. LE MUISIT, Poésies, I, 360 ds T.-L.); 1663 subst. fém. (LA FONTAINE, Lettres à sa femme, éd. H. Régnier, IX, p. 238); 2. 1828 « qui sent le collège, pédant » (SAINTE-BEUVE, Tabl. hist. et crit. de la poésie fr. et du théâtre fr. au XVIe s., p. 265). Empr. au b. lat. collegialis « qui appartient à une communauté, un collège » collegialis aedes « maison du collège des chanoines » av. 1183 ds Mittellat. W. s.v.collégial, ale, aux [kɔleʒjal, o] adj.ÉTYM. 1350; de collège.❖1 Relig. Qui a rapport à un collège (de chanoines). || Chapitre collégial. || Église collégiale : église qui, sans être cathédrale, possède un chapitre de chanoines. — N. f. (1663). || Une collégiale.0 Un de ses bâtards trouva le moyen d'être chanoine d'une collégiale.2 Qui est exercé par un groupe, collectivement. || Juridiction collégiale. || Pouvoir collégial. || Direction collégiale (⇒ Collégialité).REM. Dans ce sens, on emploie l'adverbe collégialement [kɔleʒjalmɑ̃].3 (Au Québec). || Cours collégial, ou, n. m., un collégial : cours de formation générale et professionnelle, situé entre le secondaire et l'université. ⇒ Cégep.4 Rare. Du collège (II.), de l'école.❖DÉR. Collégialité.
Encyclopédie Universelle. 2012.